Je courre entre les lignes blanches. Comme un fou. Les poumons me brûlent.
L’horizon semble à portée de main, comme si j’arrivais en permanence au dernier pas qui sépare du sommet de la butte.
Et puis je grandis. Je m’étire comme un chewing-gum et à mesure que je prends de la hauteur, plus je mesure les limites de mon terrain de course. C’est rigolo de voir comme mes pieds sont tout petits au bout de mes looooongues jambes !
Le doute n’est plus permis : je courre sur un berlingo géant. J’avance droit et pourtant je tourne en rond. J’ai un sentiment intense d’absurdité qui me pousse à sauter dans le vide…
Pour retomber pesamment sur un sol veiné couleur sable foncé. Je m’assieds et je ris aux éclats : je suis sur une cacahuète géante !