Mener sa barque

Nous sommes une trentaine dans cette grotte, tous étrangers les uns aux autres. Il fait nuit.

A trois mètres de l’entrée, un précipice au-delà duquel on aperçoit les lumières d’une ville portuaire. Un paquebot plus haut que long a largué les amarres.

Nous voulons tous rejoindre la ville, même si nous savons que nous n’y retrouverons pas les gens qui nous sont chers.

L’instant d’après je me tiens sur le ponton d’un chalutier, mains sur le bastingage. La mer est calme. Par endroit, l’eau tombe dans des précipices grands comme des lacs. 

Le bateau peine à suivre les chemins qui serpentent entre les chutes. Nous sommes guidés par le défilé des navires qui nous ont précédés.

Je suis terrifié à l’idée que le bateau bascule dans le vide. Et heureux de suivre ma course vers un grand je ne sais quoi.

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