Dans ma boîte. Allongé. Allumette parmi d’autre, parmi mes collègues allumettes.
C’est oppressant, une boîte. Surtout quand il n’y reste presqu’aucune place.
Cet état me met en colère, la tête me brûle et, forcément, je m’enflamme.
A ma plus grande surprise – et plus grand soulagement – ma flamme ne se propage pas aux autres allumettes. « Bien sûr, me dis-je, ils sont morts dans leur tête « . Et là, je n’ai plus qu’une pensée : fuir.
Je me réveille en sueur plein de terreur d’avoir séjourné si longtemps au pays des morts-vivants.