Quand je sors du lit, la chambre où je me trouve est éclairée par une lumière jaune et crue. C’est une chambre d’enfant, mais pas de celles que j’ai connu.
Il n’y a pas de porte. Un des murs se poursuit en couloir vers… Je ne sais. Un salon j’imagine. Toute la pièce est couverte de billets de Monopoly. Cela évoque des motifs psychédéliques multicolores et répétitifs, tout autant que des panneaux d’affichage public chargés d’annonces déchirées.
Ce décor uniforme me donne la migraine. Je prends la direction de l’autre pièce, obligé de m’appuyer de la main sur le mur pour me guider. Autour de moi, tout, absolument tout du sol au plafond, est couvert de ces maudits billets. A tel point qu’il devient impossible de se repérer. Je sue abondamment, et appelle à l’aide, doucement d’abord, puis crescendo pour finir par hurler « Mamaaaaaaaan ! ».
Au matin la migraine ne m’a pas quittée.