A Veules, dans la cour de la maison de vacances familiale, en lieu et place de la vigne vierge se trouve un mur blanc.
Une araignée noire grosse comme un poing s’enfuit à notre approche et, arrêtant les miens d’un geste de la main, je leur signale la bestiole. Nous ne craignons rien à cette distance. Je voudrais leur montrer combien cet animal est beau, en dépit dépit de la peur instinctive qu’il provoque.
Mais l’araignée rétracte ses pattes sous sa carapace et se fige. A ce moment-là, j’observe que six ou sept autres créatures de son espèce sont accrochées au mur.
En fait d’araignées, ce sont des crabes, beiges, ou plutôt leurs carapaces qui s’offrent à notre regard. Et pour le coup, je me sens beaucoup plus mal à l’aise.
Je prendrai conscience le lendemain que ces crabes incarnent mon angoisse d’être atteint d’un cancer métastasé.