La plage

Nous marchons au bord de la mer avec M. et les enfants. C’est un moment délicieux. Sur l’estran, d’étranges canards à six pattes s’égayent, se déplaçant en crabe et cancanant sans cesse. Je me sens en totale harmonie avec la nature et ceux qui m’entourent.

Nous laissons de profondes traces de pas dans le sable mouillé, qui s’effacent assez vite. Je ne prête pas attention aux premières douleurs dans les cuisses. Jusqu’au moment où je ressens des courbatures et dois ralentir mon allure. M. et les enfants prennent de la distance tandis que ma douleur se mue en ankylose, puis en paralysie.

Je ne sens plus mes jambes, je suis planté dans le sable où je m’enfonce inexorablement. Je me sens apaisé, les sensations disparaissent peu-à-peu, les couleurs s’opacifient jusqu’à m’entourer d’une obscurité totale, dans laquelle je me fonds.

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