La Grande Poëlle

L’homme au chapeau haut de forme tient des propos incohérents dans une langue que je ne connais pas. Sa barbe noire, taillée en pointe, lui mange le visage au point de ne plus laisser paraitre que son nez, qu’il a prohéminent et vert. C’est là que je me dis que quelque chose cloche.

Par réflexe, je regarde ma main et constate que j’ai six doigts. C’est un soulagement car je comprends que je suis dans un rêve. Et ce barbu légèrement inquiétant ne m’effraie plus du tout.

Je décide de partir et, levant le poing droit vers le ciel, je m’envole. Quelle sensation grisante ! Au-dessous, les toits des maisons rapetissent, je vois des champs qui à leur tour se réduisent à des taches de couleurs et, une fois atteinte la très haute altitude, il n’y a plus sous mes yeux qu’un tableau non-figuratif, qu’on eût pu croire exécuté par un peintre impressionniste.

Toujours plus haut, toujours plus vite, je suis propulsé dans le vide intersidéral où je choisis de me diriger vers la constellation de la Grande Poëlle.

Le premier coup de tonnerre au-dehors me réveille en sursaut. Zut ! Je ne saurai jamais si je serais parvenu à destination.

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