On joue à tour de rôle à compter les dents du peigne. Il y a là mon frère, son frère et à ce que je devine, le frère de son frère.
C’est étrange, le compte n’est jamais le même. Il ne s’agit pourtant que d’un peigne à grosses dents, comme celui que j’utilise pour coiffer les serpents miniatures que j’ai sur la tête.
Nous rions beaucoup de cette impossibilité de nous mettre d’accord sur le nombre de dents. Et de plus belle lorsque mon frère en casse involontairement quelques unes. Les voir aussitôt repousser change nos rires en cris d’admiration, et nous en cassons d’autres pour voir le phénomène se reproduire.
Chaque fois qu’une dent repousse, elle est plus longue qu’avant et, bientôt, nous devons les tailler à coup de ciseaux pour les égaliser.
Je crois rire encore en m’éveillant.