Le point de lumière de l’entrée du puit se réduit et finit par disparaître, à mesure que je chute dans ce cylindre sans fond. Tout autour de moi est noir, et l’air qui soulève mes vêtements et mes cheveux est tiède.
Sans repères, la chute n’est ni vertigineuse ni angoissante. Je sens même une légère euphorie m’envahir lorsque je comprends que je ne tombe pas, mais que je flotte. Le vents que je sentais plus tôt est en fait un courant d’air ascendant, qui m’enveloppe moelleusement.
Le corps bien droit, bras écartés, je tourne sur moi-même, infiniment libre et heureux.